Dans le cadre de sa "visite" en France,
le Premier Europe ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé
mercredi soir les Turcs de France à "s'intégrer"
et à demander la double nationalité pour être
les "diplomates" de la Turquie en Europe mais s'est prononcé
contre "l'assimilation", à la fin de sa visite
à Paris.
"Pour l'intégration,
il n'y a pas de problème mais je suis contre l'assimilation",
a lancé M. Erdogan à environ 6.000 Turcs venus l'entendre
prononcer un discours fleuve dans une salle de concert parisienne.
"Personne ne peut vous demander d'être
assimilé. Pour moi, le fait de demander l'assimilation est
un crime contre l'humanité, personne ne peut vous dire: +renonce
à tes valeurs+", a-t-il dit en s'exprimant en turc à
ses auditeurs drapés de drapeaux rouges au croissant et à
l'étoile blanche dans une ambiance surchauffée.
En revanche le Premier ministre turc, venu à
Paris plaider une fois de plus en faveur de l'adhésion de
son pays à l'Union européenne, a appelé ses
compatriotes à "s'intégrer" en France et
dans les pays où ils vivent pour qu'"en
Europe les prénoms turcs augmentent."
A vrai dire, on ne saurait blâmer Monsieur
EDOGAN d'inviter ses compatriotes à préserver leur
identité. Et son discours qui s'inscrit dans le prolongement
d'une autre exorde qu'il adressait aux turcs d'Allemagne qu'il appelait
à refuser l'assimilation, a le mérite d'être
clair : il s'agit ni plus ni moins d'un appel à terme de
la conquête de l'Europe par une immigration de peuplement.
On se souvient d'un poème turc célèbre
qu'il avait repris lors d'une campagne électorale : "
les minarets seront nos baïonnettes,
les mosquées nos casernes et les fidèles nos guerriers
On ne peut en revanche que blâmer l'autisme
et le silence des responsables européens face à ces
déclarations pourtant explicites.
Qu'adviendrait-il si demain par extarordinaire,
Monsieur SARKOZY appelait les chrétiens et européens
présents dans les pays musulmans à ne pas s'assimiler
et à cultiver leur identité ?
Cela constitue déjà un scandale
lorsqu'une telle invitation se fait "chez nous". On imagine
d'ores et déjà les foudres de la pensée unique.Sans
doute serait-il intéressant d'avoir l'avis de l'intelligentsia
laîco-républicaine qui perçoit l'entrée
de la Turquie comme un roman des mille et une nuits, sur ces déclarations
d'Erdogan?
Pour notre part, éveillons chez nos compatriotes
et nos frères d'Europe la fierté d'être ce qu'ils
sont c'est-à-dire des fils et des filles, non pas ingrats
mais reconnaissants envers un héritage et un patrimoine dont
ils sont les usufruitiers.
Crédit LES ALTER
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